Liebestod par Angélica Liddell

Angélica Liddell présente sa propre interprétation de la “mort de l’amour” (“Liebestod”), en combinant la conclusion de “Tristan et Isolde” de Richard Wagner avec l’art de la tauromachie inspiré par Juan Belmonte.

Liebestod, le titre du finale de l’opéra Tristan und Isolde de 1865 de Richard Wagner, signifie littéralement “mort de l’amour”. Le compositeur met en musique sa propre réécriture poétique de la légende médiévale. Le mot Liebestod fait référence à l’érotisme de la mort ou à “l’amour jusqu’à la mort”, invoquant l’idée que la consommation de l’amour du couple a lieu dans la mort ou même après la mort.

Liddell associe le Liebestod ou la mort de l’amour à la vie tragique de Juan Belmonte, le mythique matador sévillan qui a fait de la corrida un exercice spirituel et la forme ultime du sacrifice de soi.

Plus précisément, Liddell décrit la corrida comme une forme essentielle de violence qui, selon elle, est liée aux trois éléments fondamentaux de la vie : le sexe, la naissance et la mort. Comme dans la tragédie et l’art classiques, elle affirme que c’est par la terreur et la compassion que l’on parvient à la purification ou à la catharsis et que l’on entre en contact avec le sacré.

Dans ce spectacle, Angélica Liddell est tour à tour les deux métaphores du taureau et de la corrida, de Tristan et d’Isolde, du Diable et de Dieu.

Angélica Liddell

L’artiste et réalisatrice Angelica Liddell est célèbre pour ses œuvres radicales et visuellement frappantes. Elle a remporté de nombreux prix, dont le Lion d’argent à la Biennale du théâtre de Venise. Liebestod, un spectacle qui associe l’art de la tauromachie à la tragédie classique, a été présenté pour la première fois au festival d’Avignon en 2021 et a reçu une ovation.